
Trouver du soutien
auprès de ses pairs
Vivre avec un traitement anticoagulant, ce n’est pas une mince affaire, vous êtes bien placé pour le savoir. Souvent, s’ajoutent à cette contrainte bien d’autres sujets de préoccupation liés à votre santé : de fréquentes visites chez le médecin, des examens médicaux à caser dans votre emploi du temps, des inquiétudes quant à l’avenir, de la fatigue…
Vos soignants et vos proches tentent de vous épauler du mieux qu’ils le peuvent. Mais peut-être est-ce auprès des personnes qui vivent une situation médicale proche de la vôtre – vos pairs – que vous trouveriez l’écoute et le soutien les plus pertinents.
Par exemple, l’une des patientes du Créatif a souhaité discuter avec d’autres personnes qui, comme elle, ont une valve mécanique. Voici le message qu’elle vous a adressé en avril 2023 :
Agée de 53 ans, et porteuse d’une valve aortique mécanique depuis mai 2020, je souffre du bruit de la valve qui a d’importantes répercussions sur ma qualité de vie au quotidien. lI gêne mon sommeil, puisque je dors rarement plus de 4 à 6 h par nuit, lors de réveils nocturnes pendant lesquels mon attention se fixe sur le bruit de la valve et son retentissement. Dormir sur le côté droit ne fait qu’accentuer ce bruit qui devient rapidement obsessionnel. Ecouter de la musique ne m’a pas aidée non plus lors de cette phase d’endormissement nocturne. Le cerveau se fixant sur des problématiques passées, actuelles ou futures, empêchant ou retardant la période de ré-endormissement.
Si vous rencontrez le même problème, et que vous avez trouvé un moyen de mieux vivre avec votre valve mécanique, je suis preneuse de votre expérience et conseils. Car une fois passée la période de « gratitude » envers cette valve salvatrice, doit venir la période d’acceptation pour un mieux vivre avec ce bruit au quotidien auquel, personnellement, je ne m’habitue pas.
Merci à vous et prenez soin de vous
Valérie
Et voici quelques unes des réponses qu’elle a reçues :
♦ J’ai encore du mal à vivre avec, du coup je ne sais si je serais de bon conseil. Mais si je peux échanger ou rassurer, oui, c’est avec plaisir. – Patrick
♦ Bonjour, j’ai eu un Bentall voilà trois ans, valve mécanique et bruits à n’en plus finir. Je suis preneur d’informations également avec quelqu’un souffrant de ces troubles. Merci ! – David
♦ Je vis avec depuis mes 29 ans… j’en ai 60 cette année. Et depuis 6 ans, j’en ai même 2 (l’aortique et la mitrale, cloc et clic ). Je ne suis pas sûre que le vécu de l’un.e puisse aider l’autre à vivre avec le bruit. C’est presque un cheminement spirituel, une nouvelle philosophie de vie, plus qu’une habitude. Vous êtes une nouvelle personne et il faut l’accepter. La rage de vivre et de bien vivre doit l’emporter sur ces petits bruits annexes. C’est la victoire d’un état d’esprit, de l’instinct de survie. C’est la VIE qui l’emporte et qui importe. – Françoise
♦ Moi aussi depuis 2009 j’ai une valve aortique mécanique et une plastie mitrale. Ça été très dur au début tant elle faisait du bruit. Maintenant, je suis bien contente de l’entendre : ça veut dire que je suis vivante. – Maria
♦ J’ai une valve mécanique depuis 2007 ! J’avais 48 ans. Le clic clac ne m’a jamais gêné au contraire : c’est ma petite pendule qui me permet de vivre Bon courage en tout cas ! – Françoise
♦ Bonjour. J’ai aussi une valve mécanique depuis mars 2021. Elle est bruyante quand je suis contrariée, on dirait qu’elle s’emballe mais le nombre de battement est correct. Quand je suis concentrée sur quelque chose (lecture, télévision, ordinateur, balade de mes chiens, travaux jardin), je n’entends plus le bruit ou moins. En fin de compte, il faut du calme et pas de contrariétés, de critiques, de méchancetés, etc. – Venus
♦ Je vis avec depuis 15 ans, le bruit clic-clac finira par s’estomper quand tu te seras adaptée. Au début, j’avais du mal avec le bruit mais aujourd’hui, ça va. – Souleymane