La coagulation
Un mécanisme complexe qui transforme le sang liquide en caillot
La coagulation, un mécanisme complexe
qui transforme le sang liquide en caillot
Quand notre sang passe-t-il de l’état liquide à l’état solide ?
Dans notre corps, le sang circule dans les veines et les artères. Il est propulsé par une pompe, notre cœur. Il transporte l’oxygène et les éléments nutritifs dont nos cellules ont besoin pour fonctionner, ainsi que les déchets, tels que le dioxyde de carbone, vers les sites d’évacuation que sont les reins, les poumons, le foie et les intestins.
Notre sang est liquide, mais il a la capacité de devenir solide et de former un caillot en cas de blessure pour arrêter un saignement : c’est la coagulation.
Aïe, une petite blessure superficielle ! Un peu de sang s’en échappe.
La goutte de sang grossit.
Le saignement se poursuit.
La goutte de sang ne grossit plus : cela veut dire que la coagulation est déjà efficace au niveau de la blessure et ne laisse plus passer de sang. Par curiosité, regardons l’évolution de la goutte de sang qui a eu le temps de s’échapper par la blessure.
On la voit changer d’aspect : elle devient plus visqueuse et elle est passée du rouge vif à un rouge un peu plus foncé. Le sang n’est déjà plus liquide.
La goutte de sang s’est maintenant transformée en caillot. Le sang s’est solidifié grâce au mécanisme de la coagulation.
Pourquoi votre médecin vous a-t-il prescrit un traitement anticoagulant ?
Si on vous a prescrit un anticoagulant, c’est que votre sang, pour une raison ou pour une autre, a tendance à faire des caillots (appelés aussi thrombus) trop facilement.
Si un caillot se forme dans un vaisseau sanguin, il risque de gêner la circulation du sang, partiellement ou totalement. En cas d’obstruction complète du vaisseau sanguin, le sang ne peut plus passer et on parle de thrombose. Le caillot peut aussi se déplacer : il prend alors le nom d’embole et risque de boucher une artère, créant une embolie.
Quelle différence entre une veine et une artère bouchées ?
Dans les deux cas, un vaisseau sanguin est obstrué mais, comme les veines et les artères ont des missions différentes, les conséquences ne sont pas les mêmes.
Une veine bouchée (ou thrombosée), ça fait mal et ça peut devenir dangereux
Après que le sang a livré son oxygène aux muscles du pied par exemple, plusieurs veines assurent son retour et le font remonter dans le mollet, la cuisse et l’abdomen pour arriver au coeur. De là, ce sang pauvre en oxygène ira dans les poumons où il sera rechargé en oxygène pour mieux repartir approvisionner d’autres organes.
Si un caillot se forme dans une veine du mollet, le sang qui allait emprunter cette veine pour remonter jusqu’au coeur ne peut plus quitter la jambe et s’y accumule. Première conséquence : le mollet enfle, la peau se tend, rougit, devient chaude et ça fait mal. C’est la thrombose veineuse ou phlébite. Deuxième conséquence possible, qui représente le véritable risque d’une veine thrombosée : une partie du caillot peut se décrocher et aller boucher une ou plusieurs artères des poumons : c’est alors l’embolie pulmonaire.
En revanche, une artère bouchée (thrombosée ou embolisée), c’est immédiatement dangereux et ça ne fait pas forcément mal.
Les artères ont pour rôle d’amener du sang riche en oxygène dans toutes les parties de notre corps : cerveau, muscles – y compris le muscle cardiaque c’est-à-dire le coeur –, foie, reins, poumons, peau, os, etc. Quand une artère se bouche, toute la zone du corps qui est « desservie » par cette artère est d’un coup privée d’oxygène. Nos organes sont plus ou moins capables du supporter une privation d’oxygène (hypoxie) mais tous finissent par en pâtir.
Notre cerveau par exemple, très grand consommateur d’oxygène, commence à souffrir d’une hypoxie très rapidement, en quelques minutes. Et comme il n’y a pas de nerfs spécialisés dans la détection de la douleur dans notre cerveau, il souffre en silence, mais pas sans symptômes : c’est l’accident vasculaire cérébral ou AVC.
Il existe deux types d’anticoagulants oraux
Les traitements anticoagulants protègent des phlébites et des AVC entre autres, en ralentissant la vitesse de coagulation de votre sang.
Les anti-vitamine K (ou AVK)
Ce sont la Coumadine®, le Previscan® et le Sintrom®. Ces anticoagulants nécessitent la surveillance de l’INR au moins une fois par mois via une prise de sang ou un appareil d’automesure.
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Les anticoagulants oraux directs (ou AOD)
Ce sont l’Eliquis®, le Xarelto® et le Pradaxa®. Ces anticoagulants ne nécessitent pas la surveillance de l’INR.
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Dernière mise à jour : décembre 2024